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Interview de Clarisse Lemoine, 17 ans, mannequin pour Elite Model.

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Comment as-tu pu entrer à Elite Model ?

C’est très simple, alors que j’accompagnais ma petite sœur à un concert des One Direction au stade de France, j’ai été scooté (c’est-à-dire repéré). Une première agence de mannequin nommée IMG est venue me voir dans la file d’attente, ils m’ont demandé si j’étais déjà mannequin puis ils m’ont donné leurs carte pour pouvoir les rappeler si j’étais intéressée. Une dizaine de minutes plus tard, 5 représentants d’Elite model sont venus me voir, ils m’ont pris en photo, ils ont pris mes coordonnées et deux jours après j’ai reçu un mail d’eux me demandant de passer à l’agence car ils étaient intéressés.

 

Devenir mannequin est-il ton rêve ?

Avant cette rencontre, ça ne l’était pas, mais depuis ce jour ça a changé. Je ne considère pas ça comme un rêve mais plutôt comme une opportunité.

 

Est-ce que tu te sens comme un objet dans le monde de la mode ?

Oui, certes je me sens comme un objet, mais je pense que c’est un peu plus humain que ça.

 

Tes parents te soutiennent-ils dans la voie du mannequinat ?

Oui, ils me soutiennent totalement et je les remercie.

 

Commences-tu à gagner de l’argent ?

Oui, j’ai eu la chance de signer un contrat pour partir au Japon cet été, un contrat de 10 000€ pour 60 jours. Cela fait une belle somme d'abord, mais quand on regarde de plus près, il faut que je paye mon interprète, mes chauffeurs, mon billet d’avion, mon appartement et ma nourriture sur place. Là-bas, tous les jobs que j'effectuerai en plus du contrat initial m'apporteront un salaire en plus.

 

Pourquoi le Japon ?

Lors du casting à Elite Model à Paris, une agence de modèles japonaise est venue pour repérer des filles, et ils m’ont choisi. Au japon les critères ne sont pas les même qu’en Europe, ils recherchent des blondes aux yeux bleus qui n’ont pas les joues creuses et pas une grande taille. Le but du Japon est de me lancer, cela va m’ouvrir d’autres portes et ce sera décisif.

 

La gestion des études en parallèle n’est-elle pas trop compliquée ?

Pour l’instant c’est que le début donc je ne travaille pas pendant les cours. Après le Japon je ne sais pas comment cela va être, surement plus compliqué. Mais je pourrai peut-être envisager de prendre des cours par correspondance.

 

Est-ce que ce rythme de vie te permettra de suivre des études supérieures ?

Je pense que si le mannequinat fonctionne, je pourrai faire une croix dessus. Après le bac, il est inenvisageable de continuer mes études. C’est un peu une déception puisque je travaille pour faire des études depuis la maternelle. C’est d’ailleurs dans l’optique de faire des études que je suis scolarisée dans une école privée. Je veux simplement dire que j’ai investi du temps et de l’argent pour mes études et qu’en un an je risque d’abandonner ce projet.

 

Derrière les paillettes du monde de la mode, que se cache-t-il ?

Pour l’instant je ne suis pas sujette à l’envers du décor et tout ce qui va avec, je suis protégée. Mais je sais que des filles se mettent beaucoup de pression vis-à-vis du poids.

 

Est-ce que tu pourrais me dire trois de tes qualités ?

Ambitieuse, opportuniste et modeste. Mais j’ai aussi des défauts, je suis beaucoup trop gentille et dans ce milieu ce n’est pas bon.

 

Quelles sont les qualités pour réussir dans le milieu ?

Je pense premièrement qu’il ne faut pas que ce soit un rêve, puisqu’après on vit ce métier comme une passion, sans professionnalisme et on peut vite se retrouver plongé dans la drogue et le reste.

 

Jérôme Ivars



03/06/2015
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